Quoi ? Sassou, Biya, Obiang, absents à Paris pour le Sommet qui les concerne ? Ils pourraient en mourir. Surtout le président-putschiste du Congo, Denis Sassou-Nguesso qui ne jure que par le soutien indéfectible de la France. Et pourtant il n’y sera pas. A moins qu’il ne s’y invite.
Le 18 mai prochain, la capitale française abritera un sommet sur le financement des économies africaines. Il s’agit, pour le président français Emmanuel Macron, de « donner un gros ballon d’oxygène » aux pays africains durement touchés par la crise sanitaire.
Quelques Chefs d’Etats africains y sont conviés. Si Alassane Ouattara - un président mal élu dans la mesure où l’élection aurait été entachée de violences sanglantes -, sera bien présent à Paris le 18 mai prochain, ce ne sera en revanche pas le cas de plusieurs tripatouilleurs et fraudeurs, à l’instar de Sassou – que Macron n’a toujours pas félicité pour sa brillante réélection – et d’Alpha Condé.
Les présidents tchadiens, gabonais, guinéens, centrafricains et camerounais ne seront pas non plus présents à Paris. En fait, c’est le syndicat des dictateurs d’Afrique centrale qui ne goutera pas au doux soleil de Paris qu’annonce la météo. Seuls Félix Tshisekedi en sa double qualité de président de la République Démocratique du Congo et de président en exercice de l’UA (Union africaine) et João Lourenço, le président de l’Angola, sauveront l’honneur de la sous-région, avec Paul Kagamé du Rwanda.
Comment expliquer une telle bouderie de la part de Paris ? L’Afrique centrale va mal. Très mal à cause des dictateurs qui ont pris en otage leurs peuples. Si Paris continue de les soutenir officieusement, l'Elysée fait tout pour ne pas trop s’afficher avec eux en public, surtout avec l'élection présidentielle de 2022. Il ne faut pas oublier que les disaporas participent au vote, d'une manière ou d'une autre. Et leurs voies, bien que minimes, comptent.
Affaire à suivre…
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