
À quelques mois de l'élection présidenttielle en République Démocratique du Congo, alors que l'Est du pays est le théâtre d'un chaos irréversible, Bernadette Tokwaulu est la première femme à avoir annoncé sa candidature.
Ancienne membre de la Majorité présidentielle sous Joseph Kabila, qu'elle avait quittée pour s'opposer à la révision de la Constitution dès 2014, auteure d'un livre-inventaire, Bernadette Tokwaulu Aena a franchi le pas. Si d'aucuns estiment qu'il ne s'agit que d'une candidature de témoignage, l'intéressée, elle, pense le contraire. Il suffit de lire ses tweets pour s'en convaincre. "Le problème de notre pays, c'est le président Tshisekedi. Seul un leadership fort, cohérent offensif et capable, peut nous permettre de redresser la situation", a-t-elle tweeté récemment avant de déclarer sa candidature.
Le verbe intransigeant, convoquant la métaphore animalière, elle insiste sur le fait que dans la savane, ce sont les lionnes qui chassent et non les lions. De fait, avance-t-elle, les femmes doivent être en première ligne et "debout, pour sauver notre pays".
Juriste de formation - elle est détentrice d'un DEA en Droit des Affaires de l'Université de Lille -, cette mère de famille de 61 ans envisage déjà, si elle est élue, de faire construire une grande prison pour tous les corrompus que compte la RDC. Vaste programme !
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