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« Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs » : Lancement du Grand Prix de poésie Martial Sinda

Publié le Jeudi 12 Mai 2022
« Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs » : Lancement du Grand Prix de poésie Martial Sinda

Dans le cadre de la préparation du 20e  anniversaire du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs, qui aura lieu en mars 2023, le Comité d’organisation du Festival parisien lance le Grand Prix de poésie Martial Sinda à visée internationale, et à destination des auteurs du Sud. Il prendra place sur l’île de Madagascar. Date de clôture des poètes participants le 31 octobre 2022. Le lauréat du Grand Prix aura son recueil publié chez un éditeur parisien. Rencontre avec le poète et universitaire Thierry Sinda, président du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs.

Pourquoi lancez-vous le Grand Prix de poésie Martial Sinda ?

Thierry Sinda : Cette initiative s'inscrit dans le cadre des actions qui vont marquer l’année 2023,  à l'occasion du 20e anniversaire du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs. Lors du 10e anniversaire de notre festival, j’avais conçu une Anthologie des poèmes d’amour des Afriques et d’Ailleurs (éditions Orphie, 2013). Ce manifeste de notre festival, qui est la défense et l’illustration de la Néo-Négritude, est notre carte d’identité collective - au passage, je remercie le Président Abdou Diouf, le poète révéré Jacques Rabémananjara et la ministre des Outre-mer George Pau Langevin d’avoir contribué par leur avant-propos à amplifier de manière durable  son écho. Après avoir écrit notre page d’histoire sur les bords de la Seine, nous avons pris le parti de nous tourner vers les poètes africains qui souffrent d'un déficit de reconnaissance, étant donné l’indigence des structures culturelles sur place. Nous avons une expertise en matière de poésie, nous avons des contacts dans les cercles de poésie de la place parisienne, nous connaissons des éditeurs parisiens, nous avons notre réseau de promotion et de vente de poésie dans toute la France, et nous avons un parrain prestigieux Martial Sinda, premier poète de l’Afrique Equatoriale Française en 1955, et Grand prix littéraire de l’AEF en 1956. Il serait  égoïste de ne pas tendre la main à des poètes talentueux résidant dans les pays du Sud, de manière à leur offrir une visibilité à l’international. Car malheureusement, jusqu’à présent, la reconnaissance culturelle se fait exclusivement des pays du Nord vers le reste du monde.

Le Grand Prix de poésie Martial Sinda ne vise donc que les poètes francophones africains qui résident dans le continent africain ?

TS : Nous sommes effectivement dans cet esprit panafricain, en y incluant même les départements et territoires d’Outremer français. Néanmoins, nous n’avons pas la logistique pour décerner sérieusement un prix portant sur une zone géographique aussi large. Il faudrait avoir des correspondants dans chacun de ces Etats, territoires et départements qui nous feraient remonter le meilleur des textes de leur région. Pour ouvrir une parenthèse, nous nous sommes même rapprochés des auteurs néo-calédoniens, à l'instar de Jean-François Verney, auteur du roman Forteresses insulaires (éd. Sans Escale). Etant donné que le festival du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs  a tissé, tout au long de ces 19 années, des liens étroits avec Madagascar aux niveaux des autorités culturelles, des associations de poètes, et organes de presses nationaux, nous avons pensé que pour les six premiers mois –  puisque la date de clôture du  Grand prix est 31 octobre 2022 –  il valait mieux y organiser sérieusement notre Grand Prix panafricain en ayant les meilleurs textes d’auteurs, indistinctement de leur nationalité. C’est ainsi qu’un Martiniquais, un Ivoirien ou un Congolais peuvent très bien être le lauréat du Grand Prix de poésie Martial Sinda. Ce qui nous importe, c’est de découvrir la pierre précieuse.

Le thème de votre Grand Prix de poésie Martial Sinda est-il libre ou imposé ?

TS : D'abord, le recueil doit comporter une vingtaine de poèmes. Ensuite, il doit être à l’image de ce que nous défendons au sein du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs : l’histoire, la mémoire et la résistance !  

Comment se compose le jury et quels en  sont les membres ?

TS : Nous sommes sept. Tous les membres du jury sont des acteurs actifs du Printemps des poètes des Afriques et d’Ailleurs. Ce sont tous des poètes qui ont déjà publié, sauf Moa Abaïd, d'origine algérienne, directeur artistique qui est comédien et metteur en scène. Parmi les poètes, il y a une malgache, Francine Ranaivo (nièce du poète de renom flavian Ranaivo) ; une Guyanaise, Marie-France Danaho (qui a publié plus de 10 recueils de poèmes) ; un Algérien, Habib Osmani (auteur de L’Abécédaire poétique de l’Algérie colonisée, éd. Marsa) ; deux Martiniquais, Henri Moucle (auteur de Chant du Black Paname éd. Delatour France) et Denise Chevalier (qui est aussi bibliothécaire) ; et moi-même  qui, en tant que président du Festival du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs, suis de part les statuts président du jury. Le règlement du Grand Prix de poésie Martial Sinda est téléchargeable sur le blog officiel du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs (sur la page de la 19e édition).

 Propos recueillis par La Rédaction.

Blog officiel : www.neonegritude33.afrikblog.com

Pour tout contact : prixpoesiemartialsinda@gmail.com

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