
Sans surprise, le nom du président congolais, Denis Sassou-Nguesso, figure sur la liste des presonnalités qui « ont dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore, notamment à des fins d’évasion fiscale, selon une enquête publiée dimanche par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ)».
L’enquête, baptisée « Pandora Papers », à laquelle ont collaboré environ 600 journalistes, s’appuie sur quelque 11,9 millions de documents, qui proviennent de 14 sociétés de services financiers, et a mis au jour plus de 29.000 sociétés offshore.
Selon ces documents, 49 personnalités africaines sont liées à des activités révélées par les Pandora Papers. Denis Sassou-Nguesso, président de la République du Congo, Ali Bongo, président du Gabon, Uhuru Kenyatta, président du Kenya ou encore Patrick Achi, Premier ministre de la Côte d’Ivoire sont ainsi cités parmi les millions de documents.
Si le nom du premier ministre ivoirien Patrick Achi constitue une réelle surprise, celui de Sassou ne l’est pas vraiment. L’homme est coutumier du fait, son nom est corrélatif à la corruption et aux détournements de fonds.
Selon cette enquête, « Sassou-Nguesso possédait une société qui contrôlait des mines de diamants qui comptent parmi les actifs les plus précieux du pays. Cette société, Inter African Investment Ltd., n'était pas connue auparavant. Les documents de l'enquête de l'ICIJ sur Pandora et Panama Papers donnent un aperçu d'une structure d'entreprise conçue pour protéger l'implication de Sassou-Nguesso. Inter African Investment a été constituée aux îles Vierges britanniques en 1998, pendant le deuxième mandat de Sassou-Nguesso en tant que président. Elle tenait un compte auprès de la succursale londonienne de la Banque Espirito Santo et possédait une autre société des BVI, Ecoplan Finance Ltd. L'une des filles de Sassou-Nguesso, Julienne, siégeait au conseil d'administration d'Ecoplan. Alcogal a répertorié la société comme inactive dans une base de données de 2018. Ecoplan détenait la majorité des actions d'Escom Congo, une société de construction et d'immobilier qui détient les droits sur les mines de diamants du pays.
Sassou-Nguesso, par l'intermédiaire de son porte-parole, n'a pas répondu aux demandes répétées de commentaires de l'ICIJ».
Avec AFP