
Identifiés comme fondement de toute vie humaine, les composants de la santé de reproduction (fécondité, suivi prénatal, naissance, soins aux nouveaux nés, santé sexuelle, etc.) sont partout objets d'attentions particulières. Diverses prescriptions et proscriptions, variables selon les aires sociétales et culturelles, ont toujours existé pour les préserver, les garantir ou les améliorer. Quelles sont les pratiques lorsque sur un même terrain, et pour le même objet, les populations sont confrontées à des orientations différentes, voire opposées ou contradictoires? Ces cas sont fréquents en Afrique, non seulement par le contact de peuples de différentes origines (notamment en milieu urbain) ou par la diversité de l'offre thérapeutique, mais aussi (et surtout) par l'intervention de l'Etat qui estime que ses orientations (essentiellement biomédicales) sont les mieux adaptées en la matière et use de coercition dans certains cas pour les faire triompher. Il ne s'agit donc pas seulement de considérer les pratiques des populations confrontées à une diversité d'orientations et d'offres thérapeutiques mais aussi de voir qu'elles font de celles venant de l'Etat.
A travers des enquêtes de terrain liant des techniques quantitatives et qualitatives auprès d'acteurs divers (acteurs "profanes" - usagers des services de santé, spécialistes locaux de santé non biomédile,professionnels de santé biomédiale). Jean Aimé DIBAKANE MOUANDA analyse l'impact de l'etat sur les pratiques sanitaires des populations en matière de la reproduction. Il en ressort des données fort complexes révélant des enjeux aussi bien politiques, économiques, sociaux que culturels qui, globalement, posent le problème de l'élaboration et de la mise en oeuvre des politiques sanitaires en Afrique
Jean Aimé DIBAKANA MOUANDA
Né au Congo-Brazzaville, Jean-Aimé DIBAKANA est Essayiste et Romancier. Docteur en sociologie de l’université Panthéon Sorbonne, il enseigne cette discipline et travaille pour une Communauté d’agglomération en région parisienne. En sa qualité d’Essayiste, il signe ses publications : Jean-Aimé DIBAKANA MOUANDA et en sa qualité de romancier : DIBAKANA MANKESSI. Il explique avoir fait ce choix pour distinguer ses activités de « Scientifique » et ses activités d’« Artiste ».