C’est une information des Dépêches de Brazzaville. Le président de l’Assemblée nationale Isidore Mvouba a dirigé une réunion extraordinaire du comité de coordination, ce 14 février, en vue de déceler les maux qui rongent ce gros cadavre vivant qu’est le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville.
Le comité de coordination de l’Assemblée nationale s’apprête à vivre une grande « transgression », une fois n’est pas coutume, si les missions qu’il se donne aboutissent (enfin) à quelques résultats, même minimes. Mais ce n’est pas tant le résultat qui va confirmer cette transgression que l’intention. Dans le viseur des députés, le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation sur sa double incapacité à bannir le phénomène dit des « Bébés noirs » et à fournir les cartes d’identité et les passeports ; mais aussi le ministère du Commerce, sur les prix exorbitants des produits alimentaires et sur la rareté des bus « Mal à l’aise ».
Mais le pan de ces enquêtes, que vont mener les députés, reste le diagnostic sur les maux dont souffre le CHU. Magouilles éternelles, manque de personnels qualifiés, plateau technique antédiluvien, hygiène crasseuse, les députés vont se muer en des enquêteurs inflexibles. « Nous allons diligenter une mission d’enquête parlementaire au CHU qui, malgré son caractère d'entreprise, connait toujours de sérieux problèmes de gestion. L’enquête à mener va nous permettre de connaître ce qui se pose réellement dans notre plus grand centre hospitalier, afin de corriger son mode de gestion. Notre objectif est de le rendre opérationnel afin qu’il soit capable de rendre des services que les Congolais attendent de lui », a précisé dans les colonnes des Dépêches de Brazzaville le deuxième secrétaire de l’Assemblée nationale.
Maintenant, au Congo rien ne marche pas, pas même les stylos qui permettent de rédiger les enquêtes. Se limiter donc au seul CHU, c’est se défausser sur les détournements de fonds, très populaires et démocratiques. Car c’est le nœud des maux congolais.
Encore un effort, et les députés porteront leur qualificatif « d’honorables ».
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