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Fête de la Musique : La Librairie Galerie Congo a fait salle comble

Publié le Lundi 22 Juin 2015
Fête de la Musique : La Librairie Galerie Congo a fait salle comble

Ce dimanche 21 juin, c’était la fête à la Librairie Galerie Congo, la fête dans tous les sens du terme. Le public, cosmopolite, est venu nombreux vibrer aux sons d’Afrique Centrale.

 

La Librairie Galerie Congo est cet espace de créations artistiques situé à Paris dans le Quartier latin, à quelques mètres de Matignon. Pour l’édition 2015 de la fête de la musique, la Librairie Galerie a fait salle comble. Des adultes, des jeunes et des enfants accompagnés de leurs parents, tous venus d’horizons différents. Ils en sont ressortis égayés.

Grâce à l’ingéniosité de Marien Fauney Ngombé, producteur et créateur artistique d’origine congolaise, la fête a été belle. « Ce projet musical, je l’ai conçu comme l’an zéro d’une longue série de concerts acoustiques, de ce que j’appelle la « musique narrative. En lignala : Esakoli ya ndulé », dit-il, philosophe. Et d’expliquer : « Il s’agit de percevoir l’âme de la chanson grâce à l’interprète qui nous invite à entrer dans un univers donné. Ici, par une orchestration épurée, l’émotion brute suscitée par l’interprétation doit parvenir aux auditeurs-spectateurs dans sa nudité absolue. » Cette philosophie, les artistes-invités l’ont retranscrite à la perfection ; le public a eu le sentiment d’assister à un spectacle inédit, original.

Une pléiade de voix de velours

Les voix puissantes, graves, se sont succédé sur la scène de la Librairie Galerie Congo. C’est Gilbert Massala qui a ouvert le bal par un conte. Puis il a enchaîné par des morceaux extraits de son album, avant de former un duo avec Jackson Babingui pour Ata Ozali de Franklin Boukaka, une œuvre qui s’ouvre sur un point d’exclamation pour se fermer sur un point d’interrogation. Quelques instants plus tard, Jackson Babingui transportait la salle en interprétant Ntima Luaka de Jacques Loubelo. Féru de gospel et de jazz, on eût le sentiment d’écouter Ray Charles... Grâce Youlou, elle, sanglée dans un superbe pagne, a entonné des airs intemporels, sous le crépitement des flashs. Ont résonné tour à tour, avec une aisance voluptueuse, Cent ans de plus de Francis Cabrel et Fa Fa Fa d’Otis Redding. A propos de cette Congolaise dont la beauté dépasse, pour ainsi dire le quotidien, il faut signaler qu’elle est multiple, à l’image de son parcours et de son CV. Comédienne, elle joue dans un théâtre parisien tous les mardis et samedis.

Et, comme nous étions en Afrique Centrale, Richard Epesse conclut la soirée par un voyage vers son pays natal, le Cameroun. Ouf !

Bedel Baouna

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