
L'homme est connu pour être la mémoire du Congo ; l'homme est connu pour ses analyses d'une acuité sans faille ; l'homme est connu pour son sens aigu de l'à-propos... Il est moins connu pour sa plume fluide, dense, tantôt lyrique, tantôt acérée. Et pourtant, Claude Ernest Ndalla, dit Graille, pond régulièrement des poésies, des nouvelles, des romans… En séjour prolongé en France pour des raisons de santé, l'ancien ministre et actuellement Conseiller du Chef de l'Etat vient de publier Dipanda, la vie dangereuse ‘Harmattan), une sélection de ses viriles poésies. Extrait :
« Nous interrogeons le passé
Pour rénover Congo
La cité éternelle qui sourit à demain
Pour entendre la voix de Tchimpa-Vita
De Boula Matari et autres héros légendaires... » (Le Village qui jamais ne meurt)
Comme le souligne Jean Blaise Bilombot Samba avec justesse dans la quatrième de couverture, « ces vers donnent une indication forte de la pensée et de la vision du monde de Claude Ernest Ndalla. Consumé par le rêve de justice, adossé à l'histoire de la lutte des peuples, investi dans une parole exigeante et solidaire, Claude Ernest Ndalla n'est pas un littérateur, mais un témoin, un militant arc-bouté au changement de la trop longue saison des humiliés, un citoyen porteur de questions et d'idéaux majeurs. Claude Ernest Ndalla écrit dans la cinétique du combat sans économie aucune pour sa vie et ses blessures ».
Et, comme le patriarche est d'une imagination débordante, et comme il répugne à l'oisiveté intellectuelle, il se livrera à la fin du mois à une séance de dédicace de ses deux nouveaux romans Kotazo et L'illuminé. Des livres à lire absolument !