La capitale économique du Congo fête avec fastes ses 100 ans. Pour le député-maire de Pointe-Noire, Jean François Kando, un brin lucide, c'est l'occasion de penser à « restructurer les zones de pauvreté urbaines », afin « d’arrimer la ville à la modernité» (sic).
Au Congo-Brazzaville, l'incurie des hommes politiques se justifie depuis toujours par l'incivisme des populations. Ainsi, pour les autorités de Pointe-Noire, les mares pestilentielles, les éboulements et l'amoncellement des immondices découlent de « l'urbanisation rapide, marquée par la multiplication de quartiers précaires dits "Mabodo", construits de façon autonome ou non conforme aux normes publiques sur des surfaces marécageuses ». Des quartiers exposés à la furie des eaux de l'océan et des pluies interminables, selon le maire. « Il ne s’agira pas dans cette quête de déplacer la ville de Pointe-Noire actuelle, il s’agit de la restructurer, de la réformer en quelque sorte pour l’arrimer à la modernité. Comme vous le savez, Pointe-Noire a plusieurs branches de pauvreté urbaine, les plus significatives sont ce que nous appelons vulgairement des « quartiers Mabodo ». Tous ces quartiers doivent être restructurés », a-t-il miaulé dans sa dernière conférence de presse d'avant festivités.
Non, le maire n'est en rien responsable de l'insalubrité chronique de Pointe-Noire ! Circulez, il n'y a rien à voir ! Et que vive la fête !
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