L'ex-candidat à l'élection présidentielle de mars 2021, Uphrem Dave Mafoula, a tenu une conférence de presse ce samedi 28 janvier à Brazzaville, au cours de laquelle il a formulé cinq farces, oh pardon, cinq propositions susceptibles « d’apporter des solutions fiables aux problèmes des Congolais », selon Adiac qui rapporte l'information.
« De la gouvernance actuelle du Congo : entre renoncement et incertitude », tel a été le thème pompeux de sa conférence de presse. Constant dans ses critiques contre le gouvernement congolais, Uphrem Dave Mafoula a dressé un bilan pour le moins inexistant de l'action d'Anatole Collinet Makosso. Et d'en appeler au président de la République, lequel, selon lui, devrait prendre une « initiative politique forte » afin de sauver son quinquennat, peut-on lire sur Adiac (agence d'information d'Afrique centrale)...
Mais il ne s'est pas arrêté là ! Tel un deus ex machina minuscule, il a décliné tout un programme de gouvernement, très vaste, cinq farces en mesure de sauver le Congo. « Reprendre le dialogue de proximité avec la population afin de s’enquérir personnellement de ses situations ; organiser des consultations nationales avec toutes les forces vives de la Nation ; ouvrir un nouveau chapitre du quinquennat par la réinvention des idées, en organisant un grand débat national sur toutes les thématiques, en laissant s’exprimer toutes les intelligences pouvant participer au redressement et à la transformation du pays ; décrisper l’atmosphère politique en procédant à la libération des prisonniers politiques », a-t-il ânnoné. Et comment ? Avec quels moyens ? À ces questions, c'est silence radio. Comme si le chaos que traverse le Congo pouvait être résolu par de vulgaires dialogues ! Combien y a-t-il eu de dialogues politiques au Congo ? Mafoula ne le sait sans doute pas.
Puis, le regard hagard, dans une tentavie de flatterie, il a balancé sa treizième bataille, comme pour prolonger - et c'est là il est contradictoire - les douze travaux d'Hercule Anatole Collinet Makosso. Le verbe mou, Dave Mafoula a proposé à Sassou comme trezième bataille de présenter au peuple congolais « un nouveau gouvernement de la rectitude, capable de relever les défis socio-économiques et à même de désacraliser les fonctions ministérielles ». Rien que ça ! Il faut être vraiment naïf à ce point, un grand farceur même, pour croire qu'il suffit de changer de gouvernement - qu'il espère sans doute rejoindre - pour sortir le Congo de l'ornière dans laquelle le pays reste encalminé. C'est oublier que le mal congolais, c'est Sassou... Tant qu'il sera à la tête du Congo, rien ne poussera.
De fait, pourquoi revenir sur les fictives douze batailles évoquées l'actuel premier ministre dans son discours de politique générale ? «A titre d’exemple, il a cité la criminalité, le banditisme et la délinquance juvénile qui restent entiers. Le président du parti Les Souverainistes a aussi évoqué la restauration de l’autorité de l’Etat, notamment la lutte contre les antivaleurs. S’agissant de l’augmentation du prix du carburant à la pompe annoncée par le gouvernement, le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle a indiqué que cette décision a pour conséquence la réduction du pouvoir d’achat des Congolais, car elle aura un impact sur le coût du transport. Quant au plan de résilience mis en place par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre l’inflation des produits de première nécessité, il l’a qualifié de malice. Le gouvernement veut profiter de la situation pour faire baisser le taux de la dette par l’inflation », a miaulé Dave Mafoula.
D'où sort-il celui-là ?
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