Quelques jours après que le président français Emmanuel Macron a fait une courte escale à Brazzaville chez les Sassou, c’est au tour de l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin d’y dépêcher une mission économique, selon le site en ligne Africa Intelligence.
Dans sa livraison du 10 mars, Africa Intelligence rapporte que la « Fondation prospective et innovation, dirigée par l'ancien premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, va dépêcher à Brazzaville une mission économique du 27 au 29 mars ». Et de poursuivre que « ce voyage d'affaires s'effectue à l'invitation des autorités congolaises et est orchestré, du côté de la fondation, par l'ancien diplomate, Serge Degallaix, ex- ambassadeur de France en Tunisie (2005-2009) ».
Selon toute vraisemblance, il s’agira pour les entrepreneurs français d’aborder avec les Sassou les questions relatives à « l'agriculture, la transition énergétique et les transports ».
Dans un pays promu à l’émergence dans trois ans, il est en effet important de multiplier les rencontres, les sommets et forums, sans passer à l’action – parce que l’action et les Sassou, c’est comme le blanc et le noir, la lune et le soleil. Plus les autorités françaises investissent Brazzaville, plus la légitimité qui fait défaut au clan Sassou émerge à l’air libre. « Ils ont besoin de ça, ils sont prêts à mobiliser des milliards pour la venue des personnalités françaises à Brazzaville, parce qu’ils pensent que leur pouvoir dépend en grande partie de l’onction de Paris », analyse un cadre du PCT, le parti au pouvoir.
Ces rencontres entre les Sassou et les personnalités françaises s’expliquent aussi par le contexte. Dans la mesure où plusieurs pays africains francophones quittent petit à petit le navire français pour le navire russe, le Congo peut se targuer de demeurer dans le giron de la Françafrique toujours en vie. Et ça marche.
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