La sportive congolaise Bibiane Biniakounou, 3ème dan de Taekwondo, devient la troisième femme arbitre de la discipline.
Souvenez-vous ! fin novembre 2021, la championne ivoirienne Ruth Gbagbi, le corps enroulé dans le drapeau national, était acclamée par des grappes de supporters venus l’accueillir au son des chants et des maracas. « Championne, bonne arrivée oooh, championne bonne arrivée oooh ! », clamaient-ils en chœur. C’est que quelques jours plus tôt, aux mondiaux de Taekwondo de Riyad, elle venait de glaner sa deuxième médaille d’or, en battant en finale la Française Magda Wiet-Hénin. Depuis, elle a accédé à la place de numéro deux mondial des moins de 67 kg.
Si en Côte-d’Ivoire le Taekwondo, ce sport venu tout droit de la Corée du Sud, est devenu le deuxième sport national après le football, avec environ 46000 licenciés, au Congo en revanche il reste à l’état de loisir. Pourtant le Congo dispose d’une fédération de Taekwondo et de quelques licenciés. Parmi eux, la 3ème dan et, désormais, arbitre de la discipline, Bibiane Biniakounou. « C’est une joie, en ce début d’année, de compter parmi les femmes-arbitres », mais pour quelles compétitions ? Ça commence à dater, les compétitions nationales. Quant aux compétitions internationales, inutile d’en parler, puisque de toute évidence, elles se tiennent trop éloignées du Congo et de ses préoccupations.
De fait, le seul espoir pour celle qui a commencé à pratiquer le Taekwondo à l’âge de 5 ans, c’est de s’entraîner, de glaner les diplômes et, surtout, de montrer que ce sport n’est pas que l’apanage des hommes, non. Les femmes peuvent aussi le pratiquer, ne serait-ce que pour leur santé ou pour se maintenir en forme. Voire à canaliser ses émotions – une des valeurs de ce sport.
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