
« Sans saveur » ; « lamentable » ; « piètre allocution »… Décortiquant le discours du président autoproclamé Denis Sassou-Nguesso, à l’occasion des 62 ans d’indépendance du Congo, l'association Actions pour le Congo-Brazzaville avec Jean Marie Michel Mokoko- France (ACB-J3M) en reste sans voix.
Circulez, il n’y a rien à voir ! Comme à l’accoutumée, le discours de Sassou a été d’un ennui terrible. Au lieu du bilan de ses politiques chaotiques, au lieu d’annoncer des décisions courageuses susceptibles d’améliorer le climat politique et des affaires au Congo, au lieu annoncer des décisions qui visent à améliorer le pouvoir d’achat des Congolais ou encore l’employabilité des jeunes, voire annoncer son engagement pour le rapatriement des capitaux issus de la manne pétrolière que sa famille et lui ont cachés dans les paradis fiscaux, le maître du Congo a ânonné ses illusions sur « l’agriculture au sens large ». Qu’est-ce que c’est ? Zéro contenu. Aucun Congolais ne le saura. Ah si, il a marmonné qu’un « peuple qui ne produit pas ce qu’il consomme, n’est pas un peuple libre ». Ça ne vous rappelle rien ? Ces mêmes mots, il les avait prononcés dans les années 80, soit 40 ans plus tôt, pensant que les Congolais avaient la mémoire courte. La réalité est qu’aujourd’hui, le Congo doit importer jusqu’aux papiers de toilettes. Bientôt, ce sera au tour de l’aliment de base, le manioc, si ce n’est déjà fait, d’être importé.
En revanche, égal à lui-même, hors sujet, le verbe terne, il s’est livré à un insipide exercice d’autosatisfaction sur son simulacre d’élections législatives… Sans blague ! Croit-il que les Congolais sont dupes ? « Les Congolais connaissent trop bien ses méthodes qui n’ont d’ailleurs jamais varié d’un seul iota : des nominations de godillots pour la future (et inutile) Assemblée nationale. Des nominations ayant pour base le népotisme. Pire encore, Sassou invite ces nommés à prendre comme tuteurs les cadres de son parti politique, ceux-là mêmes qui ont contribué à la ruine du Congo », assène l’ACB-J3M.
Quand va-t-il donc assumer ses cuisants échecs, sur tous les plans, à la tête du Congo ? Chez lui, aucune crise n’est structurelle. Au contraire, toute crise est conjoncturelle. De fait, ce sont la Covid-19 et la crise russo-ukrainienne qui retardent le décollage de l’économie congolaise. Quel enfantillage ! « On se demande si Sassou est au contact des réalités congolaises et géopolitiques », ironise l’ACB-J3M.
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