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11ème édition des Jeux africains

Publié le Mercredi 31 Décembre 2014
11ème édition des Jeux africains

C’est dans l’un des salons feutrés de l’ambassade du Congo-Brazzaville, au cœur du 16ème arrondissement parisien que s’est tenue le 9 décembre 2014, une conférence-débat  avec le ministre des sports et de l’éducation physique Léon-Alfred Opimbat sur l’état d’avancement des Jeux Africains 2015. Un échange qui a soulevé bien des passions au sein des membres des délégations sportives issues de la diaspora…

Exit la projection des films publicitaires montrant et vantant les nouvelles infrastructures réalisées à 75% : un centre nautique de 6000 places, un palais des sports de 10 000 places, un stade de 60 000 places et un centre multimédia à Kintélé …exit encore la demande de crédit supplémentaire d’un montant de 370 milliards de FCFA pour l’achèvement des travaux du complexe sportif de ladite localité située 25km de Brazzaville! 
Alors que les infrastructures partiellement construites ou en cours de rénovation (Stade Alphonse Massamba Débat, centres sportifs de Makélékélé, Ouenzé ou Talanguaï), les travaux de détection des sportifs de la diaspora enclenchés depuis 2012 ont été le principal point de cristallisation des débats.

Aux trois symboles dévoilés de ces jeux que sont le logo, l’emblème et la mascotte, un joyeux éléphant…l’accueil mi-figue mi-raisin du public, a définitivement plombé une atmosphère déjà bien lourde. Alors que les trois récipiendaires avaient affirmé à Brazzaville en novembre dernier devant le président de la république Denis Sassou Nguesso avoir été «inspirés par les valeurs de l’Unité africaine et de l’hospitalité congolaise», l’assistance de la conférence-Débat de Paris a quant à elle insistée parfois avec véhémence sur les points d’amélioration de l’organisation de ces Jeux.

Aussi, le ministre des Sports congolais s’est montré confiant quant au respect des délais de livraison. Désormais, les efforts sont à la motivation des sportifs. «L’heure n’est plus à la détection mais plutôt aux entraînements intensifs de nos sportifs, car nous devons glaner le maximum de médailles», a dit le ministre. 
Là où le bât blesse cependant ce sont les différentes fédérations sportives de la diaspora (plus d’une vingtaine !) pourtant prêtes à relever le défi du 4 au 19 septembre 2015 qui l’ont exprimé. «Si les moyens de nos ambitions sont mis à notre disposition, nous viendrons en découdre avec nos homologues africains» a-t-on entendu dans l’assistance.

Tennis, athlétisme, football, karaté, badminton, tennis de table, pétanque…tous sous le même drapeau ?!

A l’instar du nombre exact de sportifs par fédération pouvant représenter autant de chance de médailles et des moyens mis à disposition pour la logistique ou les entrainements individuels ou par équipe (également avec les nationaux), les représentants des fédérations sportives de la diaspora ont martelé leurs attentes. Enfin, l’espoir de voir un championnat national regroupant toutes les forces vives tout sport confondu s’amenuise à près de 9 mois des Jeux. Autant dire que le cahier des charges arrêté par le Conseil Supérieur du Sport en Afrique est loin d’être respecté…au regard de ces Jeux organisés dans la capitale congolaise ; là où sont nés les premiers du genre en 1965. 

11ème édition des Jeux africains et 50ème anniversaire des Jeux à Brazzaville, un symbole fort  au-delà de la volonté politique ! Seulement la réussite de ce rendez-vous réside en l’urgence de la mission qui incombe au comité d’organisation des Jeux Africains (COJA). Transformer l’engouement  de ce double défi en une pluie de médailles pour la nation congolaise, mieux que les 23 obtenues à Maputo en 2011. Et ainsi inviter tous les valeureux athlètes du Congo-Brazzaville à vivre et se surpasser  sur la devise du Baron Pierre de Coubertin «plus haut, plus vite, plus fort» … et bien sûr figurer dans le haut du tableau des récompenses. 

Carine LOUBANZADIO

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